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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Qc-Nature
Les insectes poussent la chansonnette

Le chant mélodieux des cigales, le refrain rythmé des criquets, et le blues des longicornes... cette fanfare est une sorte de code secret audible et perceptible seulement à ceux qui savent écouter.

Ah, l’été! Le chant mélodieux des cigales, le refrain rythmé des criquets, et le blues des longicornes... un concerto pour le moins agréable à nos douces oreilles. Et pourtant, comme le morse*, cette fanfare est une sorte de code secret audible et perceptible seulement à ceux qui savent écouter. Ouvre tes oreilles, et en avant la musique!  

 

1er mouvement :  présentation des artistes

Juste une couple de termites

Tout d’abord, ce ne sont pas tous les insectes qui émettent des sons, mais ils sont nombreux. Les chanteurs les plus connus sont les orthoptères (les sauterelles, les grillons et les criquets) et les cigales, qui font partie de la famille des hémiptères.  

Par contre, bien d’autres espèces produisent des sons, et ce, à diverses heures du jour et de la nuit, à différents moments de l’année et pour différentes raisons.  

 

Pour certaines espèces, quand le chant est associé à la sélection sexuelle, ce sont les mâles qui chantent dans le but d’attirer leur douce moitié. Certains chantent pour inciter les autres messieurs à former un boy band (à la Lennon, Starr, Mc McCartney et Harrisson). Le but est de chanter encore plus fort et d’attirer davantage de femelles (I wanna hold your haaaaand). D’autres mâles utilisent le chant pour déstabiliser les adversaires et les pousser à s’éloigner. Oust!  

Enfin, les insectes, tous genres confondus, peuvent chanter s'ils sont dérangés ou effrayés. D’autres font du bruit involontairement quand ils mangent ou se déplacent.  

 

2e mouvement : prélude au sifflet

Selon la fonction du bruit émis, les insectes utilisent différentes parties de leur corps pour produire leur mélodie. Chez les blattes de Madagascar, c’est une poussée d’air forcée à travers leurs stigmates** qui engendre un sifflement. Toutes les blattes utilisent le sifflement lorsqu’elles sont perturbées. Les mâles l’utilisent aussi pour défier d’autres mâles au combat.  

 

3e mouvement : bourdonnement au tempo presto

Avoue que tu imagines le son en ce moment.

C’est un bruit bien connu : celui du moustique donne des frissons quand il est directement dans notre oreille, celui du bourdon s’entend de loin quand il butine et celui de la mouche domestique s’éloigne rapidement au moindre mouvement. Le bourdonnement, un son émis par le déplacement de l’air par les ailes***, est émis par beaucoup d’insectes volants. (Ajoutons à la liste les abeilles, les libellules, les gros coléoptères et certains papillons.) Pour que le bourdonnement se rende jusqu’à nos oreilles, le battement des ailes doit être rapide (par exemple, selon certaines sources, les ailes du moustique battent environ 300 à 600 fois par seconde, celles de la mouche domestique vont à environ 200 battements/seconde). Et plus il est rapide, plus le son sera aigu.  

Dans le cas du bourdon (et de bien d’autres hyménoptères, comme les abeilles), en plus du bruit de ses ailes, son thorax vibre par contraction musculaire et produit aussi un son. Cette vibration aurait des fonctions pour la pollinisation (afin de secouer le pollen) et de communication entre les individus (dans le nid, par exemple).  

 

4e mouvement : un solo pour instrument à bois

Le longicorne, un coléoptère xylophage (ou qui mange du bois), est un fin musicien. C’est la larve de l’insecte qui est la plus bruyante. Elle vit sous l’écorce des arbres et se nourrit de leur chaire; c’est en rongeant le bois qu’elle émet un grincement. Ce n’est en réalité que le frottement de ses mandibules sur le bois, un peu comme si tu faisais du bruit en mangeant ta soupe. Les adultes émettent quant à eux des grincements lorsqu’ils sont en danger.

 

5e mouvement : refrain de bataille

Cliquetis silencieux et chuintements discrets. Dans une colonie de termites, ce sont les soldats qui émettent des sons pour défendre les ouvrières (monte le son, on l'entend ici). Ils secouent leur corps et tapotent le bois pour produire un grondement léger. À l’unisson, ce bruit peut être entendu même par les humains. Comme quoi l’union fait la force!  

 

Voici la fin de notre incroyable concert! Plein d’autres se résonnent lors de la saison estivale alors, ferme tes yeux et écoute les beatles qui jouent pour toi. J’te le garantis c’est un band du tonnerre!  

 

NOTES

* Le code morse.

** Les stigmates, chez les insectes, sont des ouvertures sur leur abdomen qui permettent la respiration.

*** Certains oiseaux aussi produisent un bourdonnement quand ils volent, comme les colibris lors de leur vol stationnaire.  

Par Lou, éducatrice-naturaliste et Anne-Frédérique, éducatrice-naturaliste senior

Sources images : United States Department of Agriculture, Pixabay

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Quoi faire?
Ton lexique du plein air

T’as le goût de faire des activités de plein air cet été, mais tu ne sais pas où donner de la tête? On est justement là pour ça! On a fait de l’ordre là-dedans pour que tu puisses y voir clair. À l'aventure!

SÉRIE SPÉCIALE SUR LA TERIMNOLOGIE

T’as le goût de faire des activités de plein air cet été, mais l’offre est tellement grande que tu ne sais pas où donner de la tête? On est justement là pour ça! On a fait de l’ordre là-dedans pour que tu puisses y voir clair. À l’aventure!

Avec une pagaie

Le kayak en eau vive, ou kayak de rivière, est une activité qui se pratique sur un cours d’eau avec un débit considérable, comme dans des rapides (en rivière ou sur un fleuve). Le kayak lui-même est relativement court et large, donc facilement manœuvrable pour éviter les obstacles et changer rapidement de direction. Le but de l’activité est de naviguer d’un point A à un point B.  

Dans le cas du kayak en eau calme, ou kayak récréatif, l’embarcation est plus longue et étroite. Ça se pratique sur un lac, un étang, même un cours d’eau à faible débit. Cette activité plus contemplative que le kayak en eau vive est parfaite pour les débutant.e.s.  

Le kayak de mer est à mi-chemin : plutôt que de suivre le courant, on traverse les vagues, et on revient à son point de départ comme en eau calme.

Ajoutons à la liste des activités avec des pagaies le canot*, le canot-camping (une excursion de canot de plus d’une journée), le rafting (où les participants, en équipe, pagaient dans des rapides à bord d’une embarcation gonflable) et la planche à pagaie.

 

Encore plus sur l’eau

Si on laisse tomber la pagaie, on entre dans la catégorie des voiles : le nautisme de voile**, en gros, c’est se balader sur l’eau, seul.e ou en équipe, avec différents types d’engins, tels une planche (planche à voile), un dériveur (un p’tit bateau avec une dérive***), un catamaran (embarcation à deux coques parallèles), un voilier, etc.  

Et si on abandonne la voile, on se retrouve avec le surf et les autres sports nautiques de glisse ou aérotractés, comme le kitesurf, le wingfoil, le wakeboard et le ski nautique.  

 

En parlant de ski  

Entre le ski de fond traditionnel et le ski de montagne (ou alpin), il y a des dizaines de variantes. Que ce soit le ski nordique (du ski de fond dans un sentier, mais sans trace), le ski Hok (aussi appelé familièrement, les mini skis), le ski haute route (ou le ski hors-piste, qui est littéralement des skis alpins, mais avec une fixation qui permet de remonter les pentes, donc presque un hybride avec le ski de fond) ou le ski extrême (littéralement, se garrocher en ski sur des pentes de plus de 50°… on pourrait dire que c’est à mi-chemin entre le ski alpin et l’alpinisme), il y en a pour tous les goûts. En plus, on ajoute à la liste la petite cousine du ski, la planche à neige, un hybride bien connu entre le surf et le ski de montagne.  

 

Et les roues

Côté vélo aussi, les options sont nombreuses. Le vélo sur route (et sur piste cyclable) a donné naissance à une activité de plein air de plus en plus populaire : le cyclotourisme. Partir en voyage à vélo, avec ton bagage, sur les routes et les sentiers, découvrir le pays, à travers champs et montagnes, ça, c’est le cyclotourisme.  

Le renommé vélo de montagne a lui-même fait des p’tits : le cyclo-cross (du vélo de montagne en hiver et en automne, pour ceux et celles qui aiment avoir la moustache glacée) et le fatbike (ou vélo à pneus surdimensionnés, lui aussi, de plus en plus populaire).

 

Et les pieds

En rando, les possibilités sont infinies… Marche en montagne, en sentier, la variante « marche hivernale », marche nordique (une façon active de marcher avec un mouvement de balancier des bras accentué; ce sont les Finlandais qui ont popularisé ça). Pour ceux.elles qui aiment la vitesse, il existe la course en sentier, aussi appelée trail. Ça se pratique sur de longues distances sur un chemin ou un sentier accidenté, comme en montagne. Pour les plus modéré.e.s, le fast hiking est à mi-chemin entre la rando et le trail. Il y a généralement un objectif de temps à la randonnée. Et ceux.elles qui aiment les défis peuvent essayer le trekking (une randonnée de plusieurs jours) ou le canyoning (randonnée dans un canyon, généralement avec les deux pieds dans l’eau).

 

Pas de panique si on n’a pas parlé de ton activité de plein air préférée. Il y en a tellement qu’on ne peut pas toutes les présenter! Ne t’en fais pas, on te croit que le géocaching, l’alpinisme de glace, le longboard de randonnée, la slackline, le SUP yoga et le vélo électrique de montagne sont très cool. Si tu as des suggestions de classiques du plein air, de nouvelles activités ou d’hybrides inusités, fais-nous signe! On veut les essayer!  

 

NOTES

* On peut aussi pratiquer le canot en eau vive et en eau calme.

** Le char à voile est aussi une activité de voile, mais pas nautique. C’est un Frankenstein entre la voile et le karting…  Ici, on laisse tomber l’eau quelques secondes et on accroche une voile à un petit véhicule à roues. Ce véhicule aéropropulsé est généralement utilisé sur les plages, car il nécessite des corridors de vent important pour avancer.  

*** Une dérive est un morceau sous la coque qui permet à l’embarcation d’aller contre le vent. Sa surface, qui est sous l’eau, agit pour retenir le bateau et ainsi, résister à déraper dû à l’effet du vent.  

Par Anne-Frédérique, éducatrice-naturaliste senior

Sources images : Wesley Fryer, Pixabay, Pixabay

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Qc-Nature
Le vocabulaire de l'inifiniment petit

Il n'y a pas que dans les grands espaces que l'on peut se perdre, l'infiniment petit est également source de confusion! On démêle certains termes comme « atomes », « molécules » et « cellules ».

SÉRIE SPÉCIALE SUR LA TERIMNOLOGIE

Il n'y a pas que dans les grands espaces que l'on peut se perdre. Des fois, l'infiniment petit est également source de confusion! Il n'est donc pas étonnant que l'utilisation de certains termes qui y font référence comme « atomes », « molécules » et « cellules », puisse être parfois mélangeante.

Regardons tout ça de plus près!

 

L'atome

Un atome est la plus petite particule en laquelle une substance peut être divisée. Par exemple, si l'on se met à diviser un morceau de fer en fragments de plus en plus petits, il arrivera un moment où il ne sera plus possible de le couper en deux. Le plus petit morceau de fer obtenu après division sera alors ce que l'on appelle un atome de fer.

Pendant longtemps, l'atome a été considéré en chimie comme la plus petite particule composant la matière qui nous entoure. Cependant, on sait maintenant qu'il existe des particules encore plus petites que l'on appelle particules subatomiques. C'est notamment le cas des protons et des neutrons qui composent le noyau de l'atome et des électrons qui gravitent autour. Il existe même des particules encore plus petites comme les quarks, qui forment les protons et les neutrons, ou encore les neutrinos. Mais là, moi aussi je commence à m'y perdre!

Tous les atomes que nous connaissons sont rassemblés dans ce que l'on appelle le tableau périodique des éléments chimiques. La différence entre tous ces atomes est le nombre de particules subatomiques qui les compose, c'est ce qui va leur conférer à chacun des propriétés différentes.

 

La molécule

Une molécule est tout simplement un assemblage de plusieurs atomes différents. Par exemple, le CO2, dont on parle beaucoup dans le contexte des changements climatiques, est une molécule qui est constituée d'un atome de carbone (C) et de deux atomes d'oxygène (O2). Les différents atomes vont être capables de s'associer ensemble en partageant ou en s'échangeant des électrons. C'est ce que l'on appelle une liaison chimique.  

Les liaisons chimiques ne sont pas définitives et les assemblages d'atomes qui forment une molécule peuvent donc être modifiés. Quand une molécule se transforme, c’est-à-dire qu'elle perd ou gagne de nouveaux atomes, c'est ce que l'on va appeler une réaction chimique.

 

La cellule

La cellule est l'unité de base du vivant, c’est-à-dire que c'est la plus petite entité vivante qui existe. Si l'on s'éloigne un peu de notre sujet initial, il faut savoir que définir le vivant est très difficile, surtout à de telles échelles microscopiques! Rien que dans le domaine scientifique, tout le monde n'est pas d'accord et il existe des dizaines de définitions différentes en fonction de chaque discipline. La majorité des scientifiques s'accorde quand même sur le fait que pour qu'une entité soit considérée comme vivante, elle doit posséder certaines caractéristiques. Le fait d'être capable d'utiliser de l'énergie pour fonctionner, de se reproduire, de croître, ainsi que de réagir et de s'adapter aux changements de l'environnement sont quelques-unes de ces caractéristiques du vivant.

Pour revenir à nos cellules, si l'on considère un atome comme une brique, une molécule serait alors un mur composé de plusieurs briques et l’on pourrait s’imaginer la cellule comme une maison faite de plusieurs murs. Une cellule est, en effet, constituée de plusieurs molécules, principalement des protéines, des lipides, des glucides, ainsi que des acides nucléiques comme l'ADN.  

Et tous les êtres vivants de notre planète sont constitués de cellules! Il faut environ 60 000 milliards d'entre elles pour former une personne adulte!

On voit bien les cellules qui composent cette aiguille de conifère.

Pour finir, il ne faut pas oublier qu'en sciences rien n'est définitif et que nos connaissances ne cessent d'évoluer au fur et à mesure de nos observations et expérimentations. Il ne serait donc pas surprenant si, dans quelques temps, de nouvelles découvertes changent ou améliorent notre perception de la matière et du vivant!

Par Gabriel, éducateur-naturaliste

Sources images : GUEPE, Berkshire Community College Bioscience Image Library

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Choix du naturaliste
Entre chute et cascade

Les Québécois ont une multitude de termes pour représenter différents types de cours d’eau. Pas étonnant, car c’est ce qui recouvre 22 % de notre province! Alors, c’est quoi la différence entre…

SÉRIE SPÉCIALE SUR LA TERIMNOLOGIE

Tout comme l’inuktitut possède des centaines de mots pour décrire la neige et la glace, les Québécois ont une multitude de termes pour représenter différents types de cours d’eau. Pas étonnant, car c’est ce qui recouvre 22 % de notre province! Il ne suffit pas de dire que l’eau est douce ou salée, stagnante ou turbulente, car chaque assemblage de caractéristiques donne naissance à un habitat aquatique unique et nécessaire au cycle de l’eau.  

C’est quoi la différence entre…  

Une chute et une cascade?

Alors que la chute résulte en une tombée d’eau massive, la cascade est faite en étapes comme un escalier. On peut imager alors, que pour un même volume d’eau, la chute délivrera plus d’énergie sur un même point, ajoutant plus d’oxygène à l’eau et demandant aux plantes aquatiques d’être plus fortement encrées au fond. La cascade au contraire, distribue son impact sur une plus longue distance.  

Bel et bien une cascade

Une rivière et un fleuve?

Par définition, un fleuve se déverse toujours dans la mer ou l’océan par l’entremise d’un estuaire, alors que la rivière est un affluent se jetant dans une autre rivière ou un fleuve. Il est donc plus probable de trouver un fleuve à l’eau saumâtre ou abritant des espèces de milieu marin qu’une rivière. Par contre, il y a toujours des exceptions si aucune barrière ne sépare deux cours d’eau. (Shout-out à la baleine à bosse, en 2020, et au petit rorqual, en 2022, qui se sont rendus jusqu’au Vieux Port de Montréal!)

D'après toi, on a droit à quoi ici?

Un ruisseau et un torrent?

Le ruisseau est plus petit que le fleuve ou la rivière et son volume dépend fortement de la saison. C’est essentiellement un amalgame des eaux de ruissellement provenant de la pluie ou la fonte de la neige. Le torrent quant à lui est nécessairement temporaire, il transporte de forts débits d’eau tout juste après des précipitations.  

Un lac et un étang?

Certains d’entre vous avez peut-être passé une fin de semaine au « lac » de vos amis à pêcher des petites truites pendant que les enfants chassaient des grenouilles sur la rive. Toutefois, si ce n’était pas assez profond pour plonger, c’était un étang! Un lac doit nécessairement être alimenté par un bon débit d’eau douce, puis atteindre au minimum 20 m de profondeur. Au contraire, un étang est un cours d’eau peu profond, parfois salé. Il est si peu alimenté en eau qu’il est stagnant.  

Marais, marécage, tourbière?

Ces trois milieux humides sont tous de vrais champions de la biodiversité. Recouverts d’eau à l’année longue ou de façon temporaire, ils se distinguent par leur type de végétation. Le marais est dominé par les plantes herbacées alors que la végétation du marécage est composée de plus de 25 % de plantes lignées (des arbres et des arbustes). La tourbière en revanche est un écosystème entièrement bâti sur une accumulation de mousse sphaigne. Cette plante retient l’eau et agit comme sol organique, permettant à d’autre plantes des milieux humides de s’y établir.  

Présence de plantes ligneuses? C'est donc un marécage.

En fin de compte, on doit quand même reconnaître que les limites entre certains cours d’eau sont arbitraires. En tant que naturalistes, on doit démontrer une rigueur scientifique, mais il faut aussi savoir apprécier la beauté éphémère de l’eau. Malgré tout, on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve!

Par Sofia, membre de l'équipe des éducateurs.rices.-naturalistes

Sources images : Pixabay, Dan Brekke, Pixabay

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Ailleurs
Le charabia des tempêtes

Bulletin météo spécial! Alerte de tempête en vigueur pour cet après-midi dans tout l’est du Québec! Mais, qu’est-ce qu’une tempête? À quoi devrait-on s’attendre quand on nous annonce un ouragan, un orage ou une tempête tropicale?

SÉRIE SPÉCIALE SUR LA TERIMNOLOGIE

Bulletin météo spécial! Alerte de tempête en vigueur pour cet après-midi dans tout l’est du Québec! Ce type d’annonce, on l’entend de plus en plus souvent, et c’est bien normal. Avec le climat actuel changeant, la météo ne peut que suivre la tendance.* Mais, qu’est-ce qu’une tempête? À quoi devrait-on s’attendre quand on nous annonce un ouragan, un orage ou une tempête tropicale?  

 

La base des tempêtes

La base, c'est le vent. Quand il est violent, c’est lui qui fait d’un simple passage nuageux une tempête. Ajoute à ça de la pluie, parfois torrentielle, des possibilités d’orages et même de tornades, et tu as devant toi une belle tempête. Ce phénomène météo, qui couvre généralement entre 1000 et 2000 km, est causé par deux masses d’air aux températures et taux d’humidité distincts qui se confrontent. Cette rencontre crée des variations importantes dans la pression de l’air, ce qui crée les vents violents et les précipitations et tout ce qui suit.  

Les tempêtes naissent pas mal toutes de la même manière. Selon leur lieu, leur vitesse, leur taille et leur source, on leur donne des noms différents. Voici donc ton lexique des tempêtes :

Les tempêtes des Tropiques

Tempêtes tropicales : phénomène météo formé dans les Tropiques lorsque la température de l’eau à la surface de l’océan est élevée. S’en suit une évaporation intense et des transferts d’humidité vers l’atmosphère ce qui produit la perturbation. Les vents d’une tempête tropicale sont de 60 à 120 km/h environ.  

Cyclone tropical : se crée dans le sud du Pacifique et l’océan Indien, de la même manière qu’une tempête tropicale, mais les vents sont de plus de 120 km/h. Ce sont des tempêtes ayant une forme de spirale (dont le centre, l’œil, est plus calme).  

Ouragan : C’est un cyclone qui se crée dans l’Atlantique.  

Typhon : Un cyclone qui se crée dans le nord-est du Pacifique.  

Les tempêtes à l'extérieur des Tropiques

Tempêtes des latitudes moyennes : ces tempêtes sont formées à l’extérieur des zones tropicales, lorsque deux masses d’air aux températures extrêmement différentes (un front froid et un front chaud) se rencontrent. Elles peuvent être d’origine océanique ou du continent. Selon la température dans la colonne d’air, on peut recevoir différents types de précipitations.  

Tempête de neige et de pluie : perturbations météorologiques (qui n’ont pas vraiment besoin de présentation) pendant lesquelles on reçoit une quantité de précipitations sous forme de pluie ou de neige.  

Tempête de grêle : précipitations de grêlons, soit des boules de glace qui se forment à haute altitude dans un système orageux. La grosseur des grêlons varie selon la pression et la température entre la taille d’un pois et celle d’un pamplemousse.  

Pluie verglaçante et grésil : précipitations sous forme liquide qui, au contact des surfaces, du sol et des objets, gèlent lorsque la température de ces derniers est inférieure à 0 °C. Si les gouttes de pluie gèlent avant de toucher une surface, on parle alors de grésil.  

Blizzard : tempête de neige, avec de fortes précipitations, du froid intense et de la poudrerie, présentant des vents de plus de 40 km/h pendant au moins 4 heures.  

Il existe aussi des tempêtes encore plus spécifiques (les tempêtes de sable, de feu, de poussière) et une multitude d’autres phénomènes météo qui peuvent exister, se jumeler à une tempête ou les uns aux autres. En espérant que ce bref aperçu pourra t’éclairer quand vient le temps d’écouter le prochain bulletin météo spécial!  

NOTE

* Le climat, c’est l’ensemble des conditions météorologiques moyennes d’une région sur une longue période de temps (on parle de 30 ans, en général). Il est généralement stable d’une année à l’autre tandis que la météo est changeante. On peut prédire que le mois de février sera plus froid que le mois de juin. Quand on parle du climat, on parle de tendance. Quand on parle de météo, on peut difficilement prédire ce qu’il fera mardi prochain. La météo, c’est les caractéristiques du temps qu’il fait dans le présent.  

Par Anne-Frédérique, éducatrice-naturaliste senior

Sources images : Pixabay, Pixabay, Pixabay

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