Les pollinisateurs

2/5/2019
Vedette du mois

On voulait célébrer le beau temps qui s’installe et le mois des fleurs en mettant le spotlight sur une ribambelle de petits animaux, souvent sous-estimés, qui nous rendent plus que service : les pollinisateurs.

Avant d’aller plus loin, on va clarifier, c’est quoi la pollinisation. On parle ici du transfert du pollen de la partie mâle de la fleur (les anthères) vers la partie femelle (les stigmates).

Parties de sexuées de la fleur : l’organe femelle, le pistil, composé d’un stigmate (1), d’un style (2), à sa base on retrouve l’ovaire (3); l’organe mâle, les étamines, composées d’anthères (4) et d’un filet (5).

La pollinisation peut avoir lieu à l’intérieur d’une même fleur (on appelle ça l’autopollinsation) ou bien le pollen voyage d’une fleur à l’autre (la pollinisation croisée). Dans ce dernier cas, les grains de pollen doivent être transportés; le vent et l’eau sont des agents de pollinisation, mais 90 % des plantes à fleurs sont pollinisées par les animaux. Dans la liste des pollinisateurs vivants, on trouve des oiseaux comme les colibris, des chauves-souris, des rongeurs (comme les écureuils), des limaces, des singes et des insectes. Surtout des insectes! Environ 80 % des plantes à fleurs sont entomophiles ou pollinisées par l’action d’un insecte. Des très connues abeilles, aux guêpes, en passant par les fourmis et les papillons, les bibittes à 6 pattes sont les pollinisateurs les plus importants. Parmi eux, les plus efficaces sont les abeilles et les bourdons. Leur corps poilu et leur méthode d’alimentation et de butinage sont adaptées à beaucoup de plantes et vu leur nombre, ils font un travail d’envergure. Ces hyménoptères ont aussi développé des moyens de communication entre individus pour augmenter leur efficacité. Les mouches, comme les syrphes, qui volent sur place font aussi du bon travail. Les coléoptères, quant à eux, ne sont pas les plus efficaces, mais ils sont les pionniers de la pollinisation puisqu’ils sont les premiers insectes connus à avoir polliniser des plantes, il y a 200 millions d’années.

Mouche syrphe dans une fleur

Comment polliniser

Pour être franc avec toi, la plupart du temps un insecte pollinisateur ne sait pas qu’il nous rend service. Il se retrouve dans une fleur pour manger et les grains de pollen s’accrochent à lui. L’insecte quitte la fleur pour poursuivre son lunch sur la prochaine et le pollen collé à son poil s’accroche au stigmate de la seconde fleur. Boom! Pollinisation!

Ce sont les adaptations des fleurs qui font tout le travail. On t’explique. Le nectar par exemple, un liquide sucré, est produit par les fleurs pour attirer les pollinisateurs. Pour les guider, de nombreuses plantes ont des stimulateurs, des lignes de couleurs qui conduisent les insectes aux glandes productrices de nectar. Sans parler des différents parfums des plantes. En plus, les fleurs entomophiles ont évolué de manière à ce qu’un insecte qui la visite doit absolument se frotter contre ses anthères et du même coup, se couvrir de pollen.

La pollinisation des plantes, c’est beaucoup plus que d’assurer leur reproduction. Souviens-toi : les plantes (avec leur photosynthèse) sont les producteurs, la base même de la chaîne trophique, pour les animaux, mais aussi pour nous. Par extension, les insectes pollinisateurs participent au bon fonctionnement des écosystèmes, à favoriser leur résilience et à maintenir leur biodiversité. Un exploit de taille pour de si petits animaux.

Par Anne-Frédérique, éducatrice-naturaliste

Sources images : GUEPE, André Karwath

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