Le phototropisme ou les plantes qui bougent

23/7/2021
Choix du naturaliste

Se déplacer pour aller chercher sa nourriture, trouver un endroit confortable où dormir ou encore échanger avec d’autres, c’est facile pour nous les animaux. Bien que les plantes ne puissent pas faire de même (évidemment), elles ont tout de même certaines capacités. Ben oui, la possibilité de se mouvoir ne nous est pas exclusive! Certes, ce n’est pas demain matin que tu vas assister à une course de plants de tournesol. Ce n’est pas dans la prochaine heure non plus que tu vas remarquer que ton plant de tomates s’est déplacé de deux mètres vers la droite… À moins d’avoir un nain de jardin coquin ou un voisin en manque d’attention, mais ça c’est une autre histoire! Bien que les mouvements des plantes n’aient rien d’aussi spectaculaire, on va t’expliquer comment elles peuvent bouger par phototropisme.  

Pour faire simple, le phototropisme c’est la croissance de la plante qui s’oriente en fonction de l’origine de la lumière. L’exemple le plus connu est sans doute les tournesols qui s’orientent vers le soleil pour la photosynthèse (et pas pour mieux bronzer). Ce mécanisme permet aux plantes de s’adapter à leur environnement et d’être plus efficaces.  

Mais…. C’est un peu plus compliqué que ça!  

Pour avoir un impact, la lumière doit être perçue par la plante. Pour ce faire, les plantes ont des récepteurs (c’est-à dire des petites molécules qui savent capter et acheminer des signaux) qui sont sensibles à la lumière bleue. Ces derniers sont situés sur les extrémités des tiges et des racines, qu’on appelle les apex.

Lorsque ces récepteurs détectent la lumière, ils déclenchent une série d’évènements physiologiques qui conduisent à une redistribution d’une hormone de croissance qui se nomme auxine. C’est une hormone végétale tout ce qui a de plus naturel! Elle est produite par la plante dans les apex et permet la croissance de la plante à travers la multiplication et l’allongement des cellules. Imaginons une plante à moitié au soleil et à moitié à l’ombre. L’auxine, se concentrerait du côté sans lumière causant une multiplication des cellules de la plante de ce côté. Ça entrainerait la plante à se courber dans la direction de la lumière. (Eh, oui! Le côté à l’ombre grandit plus vite que le côté au soleil!)

Ouf! On y est arrivé. La plante est orientée enfin vers la lumière. Pour un plant de tournesol, les feuilles et les jeunes fleurs suivent les mouvements du soleil pendant toute la journée. Elles grandissent! Une fois la fleur arrivée à maturité, elle se fige en étant orienté vers l’est.  

Alors que les feuilles se dirigent vers la lumière, les racines, elles, cherchent l’ombre. On parle donc d’un phototropisme négatif dans le cas des racines.

Puis, le phototropisme n’est pas le seul tropisme! Il y a aussi plusieurs autres types de tropismes : le gravitropisme pour la gravité, hydrotropisme en réponse à l’eau ou encore le thigmotropisme à cause du toucher.  

Ce n’est pas tout en ce qui concerne les mouvements des plantes! Les tropismes en est qu’un type. Il y a aussi ce qu’on appelle les nasties, qui se différencient des tropismes parce que les mouvements de la plante qui les subit ne sont pas nécessairement dirigés vers la source du stimuli. (De plus, les nasties, elles, peuvent être réversibles ou irréversibles, mais on y reviendra!) On parle, par exemple, de nyctinastie quand on pense aux fleurs qui se ferment le soir et s’ouvrent le matin. Pas mal cool, non?

Par Andréanne, éducatrice-naturaliste senior et coordonnatrice des activités Charlevoix

Sources images : Pixabay, Russell Neches

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