Le castor, semi-aquatique, mais complètement cool

2/7/2020
Vedette du mois

À partir de ses pattes palmées, jusqu’au bout de sa queue plate en passant par son impressionnante dentition, le castor est un exemple parfait de l’impressionnante ingénierie de la nature. En plus de son physique de rêve, le castor est un constructeur hors pair, un technicien en aménagement sans égal, mais aussi un rongeur canadien avec des belles valeurs familiales. Vraiment, un fier représentant de la faune extraordinaire de notre grand pays. Alors, pourquoi pas célébrer le 1er juillet avec un portrait bien mérité de notre emblème nationale bien aimé (ou presque).

Miam miam

Castor constructeur

Quand vient le temps de parler de construction, le castor a le savoir faire d’une maître d’oeuvre, de quoi rendre jaloux tous les architectes de ce monde. D’abord, lorsqu’un castor s’installe sur un cours d’eau, il y construit un barrage. Cette fameuse construction de bois, de roches et de boue freine le débit de l’eau et crée, ce qu’on appelle communément un étang à castor. Les berges du cours d’eau s’inondent et le plan d’eau s’agrandit. En inondant ainsi une partie de la forêt, le castor facilite le transport des troncs d’arbres pour sa réserve de nourriture, qu’il accumule au fond de son étang. Et quand les réserves viennent à manquer aux alentours, le castor creuse des chenaux dans la forêt pour aller collecter sa nourriture. En plus de ses infrastructures complexes, il construit aussi sa hutte. Ce somptueux condo de bois en dôme (un 4½ qui comprend des chambres de repos, un espace d’alimentation et même des entrées d’air frais dans la partie émergée et des sorties multiples sous l’eau) est couvert d’une couche de boue séchée que même les griffes du carcajou ne peuvent pas détruire.

On dit du castor qu’il est une espèce clé de voûte (comme les pics et les vers de terre). Les zones inondées qu’il crée profitent à d’autres espèces comme les canards branchus, les pics et des hiboux qui nichent près des étangs à castor, et sont aussi favorables pour plusieurs espèces de poissons et pour les insectes qui vivent dans le bois mort. De plus, les chenaux du castor réduisent les chances de sécheresse en forêt et son barrage filtre l’eau. Il fabrique (maintient et entretient) à lui seul des écosystèmes entiers et riches en biodiversité. Bien joué.

Un animal de famille

Le castor a des belles valeurs qu’il partage avec ses petits, qui grandissent dans une cellule familiale bien soudée. Les couples de castor sont généralement unis pour la vie, ils sont donc monogrammes, contrairement à plusieurs autres rongeurs et ils restent en groupes familiaux pour plusieurs saisons, voir pour toute leur vie! Ils construisent ainsi en équipe leur hutte et leur barrage (team building…). On retrouve au sein de la cellule familiale les deux parents, les petits de l’année, bien à l’abri dans les chambres de la hutte et les juvéniles. Ces derniers restent avec leurs parents jusqu’à 2 ans. Pendant leur deuxième été, ils contribuent aux réparations du barrage, de la hutte ou des chenaux. Ils participent aussi à la collecte et à la coupe de nourriture. En aidant les adultes, les apprentis constructeurs observent et apprennent les rudiments de la vie de castor, visant pour leur futur, le plus grand succès possible.

Pour s’assurer du confort et de la sécurité de tous, les castors communiquent entre eux par diverses vocalisations. Quand un danger est repéré aux abords de l’étang, le castor tape l’eau avec sa queue plate. Le bruit, qui peut être entendu sous l’eau et à l’extérieur, alerte les autres castors qui se réfugient dans la hutte sans attendre.

Adaptations semi-aquatiques, mais complètement cool

Le castor n’est pas un petit animal. On constate la surprise quand on compare son poids à celui d’un lynx ou encore sa longueur à celle d’un Poodle. Le castor est le plus gros rongeur en Amérique du Nord et bon second dans le monde, juste derrière le capybara. Et il n’y a pas que son gabarit qui impressionne. Son set de dents est aussi dans le livre des records de la nature : ses incisives (les dents en avant de la mâchoire), recouvertes d’un émail orange pour les durcir, sont en constante croissance. En frottant ses dents d’en haut avec celle d’en bas, le castor est capable de les garder coupantes comme des ciseaux (on se met pas les doigts là, ok?). Tranchantes et solides, elles sont parfaites pour gruger, même les plus gros arbres.

Quoi de plus? Pour satisfaire son mode de vie semi-aquatique, en plus de ses pattes arrières palmées et de sa fourrure imperméable, comme celle de la loutre de rivière, il possède une lèvre derrière ses dents, ce qui lui permet de fermer sa bouche dans l’eau, tout en transportant du bois entre ses dents. Et pour faciliter ses déplacements dans l’eau, le castor à une troisième paupière transparente qui agit comme des lunettes de plongée.

Avec toutes ces adaptations physiques, ces qualités d’espèce clé de voûte et de constructeur d’écosystèmes et les avantages de sa vie de groupe, on peut vraiment dire que le castor, il est incroyable. Respect mother nature.

Sources images : Jean Beaufort, Wiki, Jean Beaufort

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