La dissémination : un bon deal pour les plantes

4/10/2018
Qc-Nature

De la vie secrète des plantes, on sait qu’elles produisent des fleurs, qui deviennent des fruits*. Et, on sait que les fruits portent les précieuses graines qui contiennent l’embryon de la plante. Mais, que se passe-t-il avec le fruit, entre le moment où il arrive à maturité et la germination de la graine? C’est le moment de la dissémination ou la dispersion. Comme les plantes ne sont pas mobiles, elles ont développé des stratégies full intelligentes pour disperser leur progéniture. Toutes les nouvelles pousses sont susceptibles d’entrer en compétition avec la plante mère (ou même avec les « plantes sœurs »…). Donc, en dispersant ses graines, la plante diminue la compétition entre les individus. En plus, elle augmente les chances de survie de sa descendance. Ça favorise aussi le brassage génétique, ça permet de coloniser des nouveaux milieux et possiblement de créer des nouvelles populations. Wow! Méchant bon deal.

Les akènes de pissenlits transportent les graines par le vent

Comment ça se passe?

Une plante peut utiliser le vent (andochorie) ou l’eau (hydrochorie) pour disperser ses graines. Penses aux fruits de pissenlit qui s’envolent (les p’tits poils blancs leurs servent d’ailes) ou encore aux samares des érables a.k.a. les hélicoptères qui tourbillonnent dans le vent. Sinon les cours d’eau, le ruissellement de la neige qui fond ou encore les gouttes de pluie peuvent aussi faire l’affaire. C’est simple comme bonjour, mais comme ce sont des méthodes très aléatoires, les plantes doivent produire un tas de fruits, et de graines, pour maximiser leur succès.

Un grand arbre, comme un chêne, pourrait aussi utiliser la gravité; le chênes produit des fruits (glands) lourds qui tombent une fois à maturité. (Mais entre nous, c’est un peu tiré par les cheveux parce que tomber, c’est pas « se disperser ».)

Autrement, l’action des animaux peut être nécessitée. Ici, rien n’est laissé au hasard. Imagine une « toque », ou un « velcro de la nature » (de son vrai nom : bardane) qui s’accroche au pelage d’un cerf ou même sur ton chandail et qui tombe plus loin. Ou un écureuil ou un tamia qui fait une réserve de noix dans le sol et qui l’oublie (oui, ça se peut). Une fourmi qui transporte une graine recouverte d’huile nutritive, qui mange l’huile et qui abandonne la graine un peu plus loin. Encore mieux, imagine un petit oiseau qui mange des baies dans un arbre, vole sur 10 km, et dépose ses baies (dépose, comme dans « faire un dépôt… de crotte »). Boom! Dissémination. En plus, quand la graine est rejetée par l’animal, elle est déjà dans de l’engrais naturel (la crotte) et elle a été ramollie par les sucs digestifs. Efficacité : 100 %.

Le velcro de la nature

Certaines plantes plus autonomes ont développé des fruits qui, une fois secs, explosent en garochant leurs graines dans toutes les directions. (J’te jure, regarde ce vidéo et tu n'en reviendras pas.) La dissémination à son plus créatif.

Plein de beaux exemples que les plantes sont incroyables, chose qu’on oublie trop souvent.

NOTE

* Si tu ne le savais pas, ce n’est pas grave, on t’explique tout ça ici. On te parler des types biologiques de fruits ici, parce que non, on ne parle pas juste des fruits qui se retrouvent dans une assiette brunch du travailleur…

Anne-Frédérique, éducatrice-naturaliste

Source images : Pixabay, Anne F. Préaux

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